Champs de percolations

Ici l'eau est pompée sur le champ par un système au dessus du sol (petites installations). L'eau pénètre dans le sol, ce qui fait qu’il entre aussi de l'air (O2) dans le sol. Le système de purification n'est plus seulement dépendant de l'oxygène que les plantes apportent dans le sol, mais aussi de la force aspiratoire du champ de percolation. A environ 1 m de profondeur, l'eau est captée dans les drains afin qu'elle puisse être déversée dans un cours d'eau. Si la qualité de l'eau est très bonne, on peut simplement laisser pénétrer l’eau dans les surfaces de saturation afin que les drains et les films imperméables ne soient plus nécessaires.

Remarque : Pas toutes les eaux qui sont purifiées, respectent les normes. Des réductions de 75% à 99% sont néanmoins dans les possibilités. La légalité des jonchères pose également encore des problèmes.

Un système largement utilisé est l’installation d'un dépôt (pour laisser couler les particules les plus lourdes, les flocons) , suivi par un champ d’épandage afin que les petites particules se cognent contre les tiges du roseau et donc coulent au fond à cause de cet arrêt. Finalement, l'eau arrive dans un champ de percolation.


La prestation

Les germes pathogènes ont presque totalement disparu et avec le vieillissement du champ ceci s'améliora. Avec ce système on est pratiquement pas tenu aux saisons. On compte ici également sur 5000 UI par hectare (pour les petits systèmes bien 5 mètres / IE). Il ne faut pas oublier que quand un champ est mûr, il est généralement impossible d’éviter une obstruction, ce qui est le cas chez un champ inculte. Ceci confirme l'importance d'un bon traitement primaire des eaux usées (tamisage, sédimentation, flottement).

L'intégration d’un champ de percolation dans le paysage se déroule très facilement car les accotements bas qui entourent le champ de percolation sont très rapidement colonisés par les roseaux présents ce qui rend une plantation supplémentaire totalement inutile. La forme du champ n'a aucune importance.

L'effet positif sur la perméabilité hydraulique et la stabilisation du sol par la végétation n’apparaît qu'après plusieurs années. Si le sol n'est donc pas suffisant pour l'infiltration et la percolation, on ne doit pas y commencer. Il est donc mieux de charger le sol pendant plusieurs semaines avant d’entamer la plantation. En l'absence de difficultés d'infiltration la plantation peut commencer.

Un champ de percolation peut donc immédiatement être utilisé, il ne faut pas attendre que les plantes se sont totalement développées.


La construction d'un canal de roseaux

Il faut faire un inventaire complet des courants de détritus. La pente et le profil du sol où le canal doit venir sont assez important. En estimant la surface nécessaire il faut tenir compte du debit de l'eau à purifier et la charge des déchets (10 UI par m2 pour un champ d’épandage et 5 m2 pour un champ de percolation).

Pour optimiser la probalilité de survi, lors de la plantation on doit tenir compte de la météo, le matière de départ, le moment de la plantation et la méthode de plantation. Le meilleur moment se situe entre le mois de mai et juin, mais le temps ne doit certainement pas être aride, sec et ensoleillé. Il est mieux de planter environ 8 à 10 plantes par m2.

Pour promouvoir la compétitivité des plantations on doit assurer un accotement sans mauvaise herbes au moyen d’abattage sanitaire ou de traitement chimique. Il est préférable de planter dans un sol humide. Pendant les mois qui suivent, les plantes ne peuvent pas être sous l'eau.


Recherche